La guerre en Ukraine, la montée de l’autoritarisme et l’intensification des lois extraterritoriales créent un climat d’incertitude pour les entreprises suisses et européennes. Un contexte d’autant plus délicat pour les PME suisses, dont près de deux tiers ont un besoin urgent de digitalisation (Berner Fachhochschule). La Suisse reste à la traîne en matière de migration vers le cloud : seuls 7 % des entreprises y ont pleinement basculé (PwC).
Alors que les grandes entreprises peuvent se permettre d’investir massivement dans leur transformation numérique, les PME doivent souvent composer avec des ressources limitées. Elles optent logiquement pour des solutions cloud économiques… qui impliquent parfois un stockage des données dans des juridictions moins rigoureuses en matière de confidentialité et de vie privée.
Utiliser des services cloud ou héberger ses données hors de Suisse – voire hors d’Europe – n’est pas sans risques. En cas d’escalade des tensions internationales, des interruptions de service ou des restrictions d’accès à certaines plateformes étrangères ne sont pas à exclure. De plus, les conditions tarifaires pourraient évoluer brutalement, plaçant entreprises et utilisateurs dans une situation de dépendance économique et stratégique.
Sans verser dans l’alarmisme, des effets concrets sont déjà observables :
Les sanctions, embargos et tensions logistiques entraînent des retards et des coûts supplémentaires à l’importation comme à l’exportation
La volatilité du franc suisse et des marchés internationaux impacte durement les PME exportatrices – qui représentent près de 70 % du tissu économique helvétique – et pousse nombre d’entre elles à revoir à la baisse leurs budgets IT
Les lois extraterritoriales telles que le CLOUD Act américain ou la loi chinoise sur la sécurité nationale autorisent les autorités étrangères à accéder aux données, parfois même lorsqu’elles sont stockées hors de leur territoire. Un risque non négligeable pour la confidentialité
Heureusement, il existe des solutions locales et européennes répondant aux critères de souveraineté, de sécurité et d’efficacité.
Infomaniak, hébergeur suisse reconnu, propose une gamme complète de services cloud opérés depuis ses datacentres en Suisse. L’entreprise se distingue par sa transparence, sa politique environnementale (compensation à 200 % des émissions de CO₂ 🌱) et sa maîtrise des coûts.
kSuite : une alternative bureautique à Microsoft 365 ou Google Workspace, compatible avec les formats Office et basée sur ONLYOFFICE.
Jelastic Cloud : une solution PaaS idéale pour les développeurs souhaitant héberger des applications ou des environnements sur mesure.
Public Cloud : pour les équipes techniques souhaitant construire une infrastructure sur mesure tout en conservant un hébergement en Suisse.
Pour les PME dotées d’une équipe IT sensibilisée aux enjeux du libre, l’open source est une piste sérieuse. Des outils comme Nextcloud (stockage et collaboration) ou ONLYOFFICE (suite bureautique) permettent de remplacer les solutions propriétaires tout en gardant la main sur les données.
Il convient toutefois de rappeler que libre ne signifie pas nécessairement gratuit. Certaines solutions libres imposent des licences aux entreprises, bien souvent en échange d'un support premium et de fonctionnalités exclusives. Des ressources (temps, expertise, support) doivent également être allouées pour garantir un déploiement sécurisé et pérenne, ce qu'il convient de planifier.
Les tensions géopolitiques actuelles poussent les entreprises à repenser leurs choix technologiques. Pour les PME suisses, adopter des solutions souveraines, open source ou locales n’est plus un luxe – mais un choix stratégique. Ces alternatives, aujourd’hui matures, permettent de réduire la dépendance à des acteurs étrangers tout en répondant aux exigences de confidentialité et de maîtrise des coûts.
Vous souhaitez explorer ces pistes en fonction de vos besoins ? Contactez-nous pour en discuter : nous vous accompagnons dans la reprise de contrôle de votre environnement numérique.